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dimanche 24 juillet 2011

Album de la semaine : Dengue Fever - Escape From Dragon House

Dengue Fever - Escape From Dragon House


Interview de Dengue Fever

Qu’écoutiez-vous avant le rock Cambodgien ? Zak Holtzman : Avant Dengue Fever, je jouais dans un groupe Dieselhed (une sorte de country punk, responsable de 4 albums), nous sommes mêmes venus en France en première partie de Cake. J’ai joué avec eux pendant longtemps. Mon frère Ethan a également joué dans plusieurs groupes, il joue de la guitare et de l’accordéon. Nous avons grandi ensemble et ça a commencé par des messages sur notre répondeur téléphonique. Ce sont nos premiers délires musicaux je dirais, des petites chansons, mises en scène, enfin on essayait diverses choses. Sinon, je me souviens qu’on chantait des vieux airs folk avec mon père dans la cuisine aussi, en famille. On a grandi en écoutant les disques de Devo, le Clash l’album Combat Rock a été extrêmement important.

C’est l’album avec la chanson Rock The Casbah ! Oui mais j’en appréciais toutes les chansons, vraiment, il y avait Know Your RightsStraight To HellShould I Stay Or Should I Go et Overpowered By Funk qui m’a initié au funk.

Avez-vous grandi à Los Angeles ? Oui.

Et le premier concert que vous êtes allée voir ? Je suis sûr que je suis allé à des concerts avec mes parents mais il faudrait que je leur demande s’ils se souviennent des noms des groupes, sinon, tout seul ou plutôt avec mon frère, la première fois c’était un festival punk au Troubadour. J’étais allé voir les Grim, ils n’ont pas fait carrière, mais ils sont restés comme le premier groupe que je suis allé voir.

Vous avez grandi avec le punk rock et aujourd’hui vous craquez sur l’exotique, il y a comme une logique là-dedans. Le punk, il fallait que ce soit agressif, rentre-dedans, c’était donc un esprit, une manière de penser que je recherchais. Ensuite, cela a été le rock garage, la musique surf, le psyché et le rock cambodgien, c’est une évolution qui obéit peut-être à une certaine logique effectivement. Je n’étais pas assez sérieux, pas assez impliqué pour rentrer complètement dans le punk rock, la preuve je me suis laissé la barbe très tôt…


Il y a aussi cette idée du "fait maison" que l’on s’échangeait à l’époque punk, c’est un peu le même esprit qui anime les chercheurs de nouvelles sensations. Il est vrai que j’aurais pu tomber sur des veilles cassettes de musique africaine au lieu de cassettes cambodgiennes, mais ça ne s’est pas passé comme ça. Ethan est tombé sur des vielles cassettes cambodgiennes et nous avons craqué dessus, nous avons commencé à reprendre les morceaux que l’on entendait, il ne manquait plus qu’une chanteuse. Nous avons eu la chance de tomber sur Chhom Nimol. Ta question est drôle car je n’ai jamais envisagé notre histoire de cette manière, il y a le hasard, bien sûr, mais aussi je dois avouer qu’avec Ethan nous sommes réellement devenus fous de cette musique. Assez pour fonder un vrai groupe, il n’était pour nous plus question de répétitions entre amis, nous devions le faire pour de bon. La musique cambodgienne, c’était un point de départ pour nous, aujourd’hui nous jouons nos propres morceaux, ce ne sont plus que des reprises. Il est vrai que Nimol parle un peu mieux anglais aujourd’hui, ce qui facilite les choses.

Vous avez déjà joué en France, aux Transmusicales l’année dernière, à quand la tournée ? Pour bientôt j’espère, nous sommes programmés au festival de Glastonbury (le 24 juin en Angleterre) et aussi au festival Meltdown (le 6 juin toujours en Angleterre), Ray Davies nous y a invités, c’est l’un de nos supporters les plus fervents. Nous avons des amis en France, mais cela semble un peu plus compliqué que prévu.

Que pouvez-vous me dire à propos de cette incroyable et horrible histoire comme quoi les Khmers rouges assassinaient tous les musiciens. Les Khmers rouges ont tué presque tous les musiciens qui jouaient ce genre de musique, que ce soit de la pop ou du rock. En fait, ils tuaient tous ceux qui avaient un quelconque pouvoir, une quelconque influence, que ce soit parce qu’ils possédaient de l’argent, ou tout simplement parce qu’ils étaient éduqués et pouvaient menacer le pouvoir en place. Les amateurs de rock étranger étaient tués directement. Le rock western, qui n’était donc pas traditionnel, était l’un des pires motifs aux yeux des Khmers rouges.

Vous êtes allés tourner au Cambodge en 2005, que pouvez-vous me dire sur cette tournée?Nous avons réalisé un documentaire Sleepwalking Through The Mekong, nous voulions saisir la réaction des cambodgiens à notre musique, qui en fait leur appartient. On y découvre également la famille de Nimol qu’elle n’avait pas vue depuis plusieurs années. Tout s’est très bien passé, nous avons souvent joué devant plusieurs centaines de personnes, le plus souvent ils devenaient fous en s’apercevant que c’était des blancs, des Américains qui leur jouaient leur propre musique. Ils n’en revenaient pas, mais sinon, le public est en général plus réservé que chez nous, par habitude sans doute.

Est-ce le public reconnaissait les reprises que vous faisiez ? Oui car les Khmers rouges n’ont pu empêcher les gens de les dupliquer en cachette, et beaucoup de chansons appartiennent à la mémoire collective. Ce n’est pas non plus une culture totalement effacée, et puis ce n’est pas si lointain, une quarantaine d’années, c’est une génération.

Et aujourd’hui le rock au Cambodge est-il toujours interdit ? Non, il y a quelques groupes locaux. Nous avons même joué à l’ambassade pour célébrer les soixante ans de l’amitié Américo-Cambodgienne, donc jouer du rock n’a plus rien de subversif. Aussi les Khmers rouges ont été jugés pour leurs crimes.

Quelle est la plus belle histoire de cet album ? Sans doute celle de la chanson Sister In The Radio qui raconte l’histoire de la grande sœur de Nimol, Chhom Chârvinn (également chanteuse) qui a dû s’enfuir en Thaïlande, toujours à cause des Khmers rouges. La mère de Nimol ne savait pas si sa fille était toujours vivante, jusqu’au jour où elle l’entende chanter à la radio. Elle pleurait de joie…

Line-Up :
Chhom Nimol
Zac Holtzman
Ethan Holtzman
Senon Williams
David Ralicke
Paul Smith
Labels :
M80 Music, Birdman, Real World
Tracklist :
01 We Were Gonna
02 Sni Bong
03 Tip My Canoe
04 Tap Water
05 Sleepwalking Through the Mekong
06 One Thousand Tears Of A Tarantula
07 Escape From Dragon House
08 Made Of Steam
09 Lake Dolores
10 Saran Wrap
11 Hummingbird



dimanche 17 juillet 2011

Album de la semaine : Sons and Daughters - Mirror Mirror

Sons and Daughters - Mirror Mirror


Interview des Sons and Daughters

Il existe une série australienne appelée Sons and Daughters, est-ce de cela que vous avez tiré votre nom ?

Quand Adele était petite, elle a fait un rêve dans lequel Bob Dylan donnait un concert au fond de son jardin. Il jouait le titre The Times They Are A-Changing et quand il est arrivé au passage « your sons and daughters are beyond your command », Adele s'est réveillée et s'est rendue compte que ce serait un bon nom pour un groupe. C'est donc comme cela, des années plus tard, que lorsque nous avons formé le groupe ça nous a semblé naturel de choisir ce nom. Aucun d'entre nous ne connaît cette série australienne en tout cas !

Comment vous êtes-vous tous connus ?

Adele et Ailidh sont amis depuis des années, il leur est même arrivé de travailler ensemble. Je jouais de la batterie pour Arab Strap et un jour Adele nous a rejoint pour assurer les chœurs pendant une tournée. Elle parlait souvent de son idée de monter un groupe et je lui avais promis que j'y jouerais de la batterie si elle décidait de se lancer. Adele est rentrée chez elle puis elle a commencé à écrire des chansons avec Ailidh qui venait de débuter des études de musique incluant la pratique de la basse, du piano et de la mandoline. A cette époque Adele travaillait aussi dans un magasin de Glasgow, celui où Scott se rendait chaque jour à l'heure du repas. Un jour il lui a proposé de venir le voir à un concert (il se produisait sous le nom de March Of Dimes) et elle a instantanément reconnu son talent pour le chant et la guitare. Nous avons alors tous commencé à répéter ensemble pendant un moment en pensant éventuellement à former un groupe... tout est parti de là.

Vous êtes amis avec Franz Ferdinand et vous avez fait quelques tournées avec eux. Comment les avez-vous rencontrés ?

On les a rencontrés à Glasgow il y a un moment, on les avait aussi vu jouer quelques fois, jusqu'au jour où on a donné un concert commun au Stereo de Glasgow et où on est devenus amis. Les deux groupes s'apprécient beaucoup musicalement et ça nous a semblé normal de jouer ensemble à plusieurs reprises... et ils ont complètement explosé ! Ils nous ont alors proposé de les accompagner sur leur première tournée anglaise puis leur première tournée américaine. C'était génial !

Est-ce que cette rencontre vous a aidé à signer chez Domino Records ?

Notre album est sorti la première fois en novembre 2003 sur un petit label New-Yorkais appelé Ba Da Bing ! Records. On l'a ensuite envoyé à quelques maisons de disques anglaises et peu de temps après, Laurence Bell, le président de Domino Records, nous a téléphoné pour nous dire qu'il avait adoré notre disque et qu'il voulait nous voir jouer à Glasgow, c'est vraiment grâce à ça que tout a démarré. On a ensuite eu la chance de jouer au festival South By South West avec les autres groupes du label mais la machine était déjà en route et on a signé chez eux peu de temps après.

Qu'est-ce que cette signature a changé pour vous ?

Ca nous a avant tout permis de quitter nos jobs et de vivre comme un vrai groupe. On peut maintenant se concentrer pleinement sur notre musique et partir en tournée sans penser au travail qui nous attend à notre retour à la maison. Domino a toujours été notre label préféré, on a tous des tas de disques de leurs artistes chez nous. Ils ont un noyau dur de fans qui suit leurs groupes depuis longtemps, qui prennent le temps d'écouter les nouvelles sorties, ce qui est vraiment un plus pour n'importe quel nouveau groupe qui signe chez eux.

Pour moi vous êtes un croisement entre la country de Blanche et le rock des Kills, tu es d'accord avec ça ? Comment définierais-tu votre musique ?

J'i une meilleure formulation : quelqu'un nous a comparé il y a quelques jours à un croisement entre Motorhead et les Pogues ! On n'apprécie généralement pas les comparaisons faites par d'autres personnes parce que ça sous entend toujours beaucoup de choses. On est en quelques sorte des chapardeurs, on récupère des idées uin peu partout puis on les mélange et on regarde ce qu'on obtient. Notre musique est vraiment un amalgame de tout ce qu'on aime, comme tous les groupes je suppose. On est influencé par tellement de genres et de groupes que quand on écrit il est difficile de définir vraiment comment sont nos chansons. Certaines sonnent comme du punk minimaliste, d'autres comme des groupes de filles mêlés à du folk ou encore de la country... mais toujours en restant rock. On garde quand même quelques règles mais très peu : il faut rester court, minimal et soigné !

Est-ce que vous avez d'autres projets à coté du groupe ?

Pour le moment le groupe nous prend tout notre temps mais on a aussi d'autres projets à coté. Scott a un projet solo intitulé March Of Dimes et Adele a enregistré des chansons avec les ZephyrsSophia et Arab Strap. J'ai également enregistré un disque avec mon ami Cliff qui possède un groupe du nom de Larmousse. Ailidh est plus mystérieuse elle, elle garde ses side-projects bien cachés !




Line-up :
  • Chant et guitare : 
    Adele Bethel
  • Guitare et chant : 
    Scott Paterson
  • Basse, piano et mandoline : 
    Ailidh Lennon
  • Batterie et percussions : 
    David Gow

  • Label :
  • Domino Records

  • Tracklist :
    1. Silver Spell
    2. The Model
    3. Breaking Fun
    4. Orion
    5. Don’t Look Now
    6. Ink Free
    7. Rose Red
    8. Axed Actor
    9. Bee Song
    10. The Beach

dimanche 10 juillet 2011

Album de la semaine : Fink - Perfect Darkness

Fink - Perfect Darkness


Interview de Fink

So. Your latest album 'Perfect Darkness' is out next month, but as well as releasing studio albums under the Fink name, you’ve also helped run a label, producing, and collaborating with Amy Winehouse, Professor Green and John Legend amongst others. You’ve done pretty much everything, so how do you manage your time?Fin: Well, I haven’t really done very much yet. There’s still so much that I want to do. In fact, I haven’t even begun to think what I’m going to do next week yet! It’s hectic. In fact, I learned an American expression when I was out here late last year: “If you love what you do, you never do a days work in your life”. It feels a bit like that. Everything I do with my time is actually all stuff that I really love doing. So it’s pretty easy to have a happy face and be optimistic because I love the music business. It’s been great to me and it rewards your ridiculous levels of enormously hard work, not with much cash, but with loads of good vibes . I’ve been involved in music since I was in college so when, as an artist, you start to run out of things to do that’s when you start to get bored and start to do the stupid things. My father used to say “If you want something done, ask a busy man” which means that the busier you are the more things you can handle. So when you’re moving at top speed it’s actually easier to get stuff done than it is when you just chill out. Being an artist is wicked because you’ve got writing, recording and playing live so your life is constantly moving between these three pieces of the puzzle. Writing’s really nice because you get to be at home, doing what you want, getting ideas along the way. Recording’s really awesome because you can be in your studio, living the dream. Live is great because you get a round of applause every five-and-a-half minutes. Then if I’m not writing for me, I’m writing for someone else. I’ve just finished this record now, so for now I’m a bit songed out, so I need to get out there, play it live and kick some ass.
Ton dernier album, "Perfect Darkness", est sorti le mois dernier, mais pendant que tu enregistrais un album studio sous le nom de Fink, tu as aussi aidé à ériger un label, produit, et collaboré avec Amy Winehouse, Professor Green et John Legend entre autres. Tu fais vraiment beaucoup de choses, comment tu gères ton temps?
Fin : En fait, je n'ai pas encore fait grand chose. Il y a tellement de choses que je veux encore faire. En fait, je n'ai même pas encore commencé à penser à ce que j'allais faire la semaine prochaine! C'est chargé! En fait, j'ai appris une expression américaine quand j'y étais l'année dernière: "Si tu aimes ce que tu fais, tu ne travailles jamais dans ta vie". Ca ressemble un peu à ça. Tout ce que je fais de mon temps, c'est vraiment tous les trucs que j'aime vraiment faire. Donc, c'est vraiment facile d'avoir un visage heureux et d'être optimiste parce que j'adore le business de la musique. C'est vraiment génial pour moi et ça récompense tes moments ridicules de dure labeur , pas avec beaucoup d'argent, mais avec des cargaisons de bonnes ondes. Je suis dans la musique depuis le collège donc quand, comme artiste, tu commences à épuiser toutes les choses à faire, tu commences à t'ennuyer et à faire des choses stupides. Mon père a l'habitude de dire: "Si tu veux faire quelque chose, sois un homme occupé", ce qui signifie qu'au plus tu es occupé, au plus tu peux faire de choses. Alors, quand tu es au sommet rapidement, c'est en fait plus facile de continuer à faire des choses que quand tu te relaxes. Etre un artiste, c'est pervers parce que tu dois écrire, enregistrer et jouer en live, donc ta vie bouge constamment entre ces trois pièces de puzzle. Ecrire, c'est vraiment sympa parce que tu peux être chez toi, faire ce que tu veux, avoir tout le temps pour tes idées. Enregistrer, c'est vraiment incroyable parce que tu peux être dans ton studio, vivre ton rêve. Le livre, c'est génial parce que tu reçois plein d'applaudissements toutes les cinq minutes trente. Et puis si je n'écris pas pour moi, j'écris pour quelqu'un d'autre. Je viens juste de finir ce disque, donc pour l'instant je n'écris plus, j'ai besoin de sortir de tout ça, de jouer en live et de botter quelques culs.

So, of all the artists that you’ve collaborated with in the last few years, who has been your favourite to work with?
Fin: Well, I mean, I do all the records with the same boys (his own band members Guy Whittaker on bass and Tim Thornton on drums), so those guys are just wicked to collaborate with. I know that’s a bit of a copout to talk about your own band when you’ve got famous people to talk about, but those boys are just so cool. It’s great to just meet people that you like making music with, and after four years and hundreds of gigs we feel like we’ve got a bit of a psychic connection. We could just communicate with little gestures now and we know what each other are all thinking, so my favourite collaborators, hands down, are Guy and Timmy. Don’t get me wrong though, they’re all brilliant, even the top ones. I’ve worked with urban producers who take vocalists and make them do eight takes over and over, vocalise it and then squeeze it into a song. I collaborate all the time, and it also means you share the burden. If you collaborate with someone you only have to do half the work! I’ve recently done a lot of collaboration with a musician friend of mine and that’s cool because you get to do something different, but at the end of the day when you’re doing your own stuff then it’s cool to stay true to who you are. It’s quite easy to lose yourself in a collaboration with someone big. That’s what I really liked about Professor Greens collaboration. Rappers aren’t used to writing “songs”. So when I work with Pro, I got to write a rap song, which is cool because he brought so many ideas to the table.
De tous les artistes avec lesquels tu as collaborés, avec lequel as-tu préféré travailler?
Fin : Je fais tous les enregistrements avec les mêmes gars (les membres du groupes, Guy Whittaker à la basse et Tim Thornton à la batterie), c'est juste génial de collaborer avec eux. Je sais que c'est un peu se défiler que de parler de son propre groupe quand tu peux parler de gens célèbres, mais ces gars sont juste trop cool. C'est génial de rencontrer des gens avec lesquels tu aimes faire de la musique, et après quatre ans et une centaine de concerts, nous avons l'impression d'avoir un lien psychique. Nous pourrions communiquer juste avec quelques gestes maintenant et nous savons ce que pense chacun, donc mes collaborateurs favoris, sans conteste, sont Guy et Timmy. Ne le prenez pas mal, ils sont tous brillants, même ceux du top. J'ai travaillé avec des producteurs en ville qui prennent des chanteurs et leur font faire huit prises encore et encore, les enregistre et puis les asphyxie dans une chanson. Je collabore tout le temps, et cela signifie aussi que tu partages le fardeau. Si tu collabores avec quelqu'un, tu dois seulement faire la moitié du travail! J'ai récemment beaucoup travaillé avec un de mes amis musiciens et c'est cool parce que tu fais quelque chose de différent, mais à la fin de journée, quand tu as fini ton travail, c'est cool de rester vrai. Il est vraiment facile de se perdre dans une collaboration avec quelqu'un de grand. C'est ce que j'ai vraiment aimé dans ma collaboration avec Professor Green. Les rappeurs n'ont pas l'habitude d'écrire des "chansons". Donc quand j'ai travaillé avec Pro, j'ai dû écrire une chanson de rap, ce qui est cool parce qu'il a mis
 tellement d'idées sur la table.

You’ve worked in the past as a minimal techno DJ, you’ve worked with a whole host of different people, you’ve conducted a 120-piece orchestra…
Fin:
 I didn’t actually conduct that. I played in it. We did a cover of Roy Ayers “Everybody Loves the Sunshine” acoustically at the Royal Albert Hall, and we had a Bollywood Orchestra and a Western Orchestra behind me giving it large. That was probably the biggest gig I’ve ever done. It wasn’t that much fun though because I was crapping myself. Plus I’m covering a Roy Ayers classic, plus it was a few years ago when I wasn’t quite so confident on stage. When there’s a whole orchestra involved you can’t just jam it and get creative if things go wrong. Plus with classical musicians, they’re playing what’s on their piece of paper in front of them. There are no screw ups. You can’t improvise at all. It was intense, but good though.
Tu as travaillé dans le passé comme DJ minimaliste, tu as travaillé avec une foule de personnes différentes, tu as dirigé un orchestre de 120 instruments...
Fin: Je ne l'ai en fait pas dirigé. J'y ai joué. Nous avons fait une reprise de Roy Ayers, "Everybody Loves the Sunshine", en acoustique au Royal Albert Hall, et nous avions un orchestre de Bollywood et un orchestre de l'ouest derrière moi. Ce fut probablement le plus grand concert que j'ai jamais fait. Ce n'était pas vraiment amusant parce que j'en ai chié. En plus, je reprenais un classique de Roy Ayers, et puis c'était il y a quelques années, quand je n'étais pas aussi confiant sur scène. Quand tu as tout un orchestre impliqué, tu ne peux pas improviser et être créatif si les choses tournent mal. Et avec des musiciens classiques, ils jouent ce qu'il y a sur leurs morceaux de papier devant eux. Il n'y a pas de ratages. Tu ne peux pas du tout improviser. C'était intense, mais bien quand même.

So what influences from your vast and varied career have you taken forward onto the new record?
Fin: 
Well, we all wanted to live the dream on this record and let someone else produce it. Thus we wanted it to be as light as possible and as real as possible, to represent a live show. We had a great time with it. We had a chance to connect and re-energise and went to L.A. It was the first time we’ve ever done a record that’s not in my house or in a mates living room! We had a really a really great producer, Billy Bush (who has worked with Nirvana and Garbage, among others during his long career in music production), who cut us a really sweet deal so that our little indie band could afford a full Hollywood press. He pulled loads of favours with his mates. We turned up with a couple of guitars, drums kit and a few basses and he turned up with racks and racks of guitars, amps and allsorts. It was wicked, he really pulled it out. It was an amazing experience where we just banged the whole record out in sixteen days, just to capture the urgency and the newness of the whole thing. Funnily enough, I was listening to the record today as we were doing some radio sessions here in France and Germany. I love it! I love it more than any other Fink record. It’s cool to like your own music, you know? You can be your biggest fan and your worst critic at the same time.
Quelles influences de ta vaste et variée carrière as-tu mis dans ce nouvel album?
Fin: Nous voulions tous vivre le rêve sur cet album et laisser quelqu'un d'autre le produire. Donc, nous voulions qu'il soit aussi léger que possible et aussi réel que possible, présenter un show en live. Nous avons passé du bon temps. Nous avons eu la chance de communiquer et de nous motiver et d'aller à LA. C'était la première fois que nous n'enregistrions pas dans ma maison ou dans un salon de copains! Nous avons eu  un très très bon producteur, Billy Bush (qui a travaillé avec Nirvana et Garbage entre autres, durant sa longue carrière dans la production) qui nous a fait une belle offre, c'est comme ça que notre petit groupe indé a pu disposer de la presse hollywoodienne. Il attirait des tonnes de faveurs avec ses connaissances. Nous sommes arrivés avec quelques guitares, une batterie et quelques basses et lui, il est arrivé avec des étuis et des étuis de guitares, des amplis et tout ça. C'était incroyable, il avait vraiment ameuter les troupes. Ce fut une expérience incroyable puisque nous avons bouclé l'enregistrement en six jours, juste pour capturer l'urgance et la nouveauté de la chose. Assez curieusement, j'écoutais le disque aujourd'hui pendant que nus faisions le tour de radios en France et en Allemagne. Je l'adore! Je l'aime plus que les autres disques de Fink. C'est cool d'aimer sa propre musique, tu sais? Tu peux devenir ton plus grand fan et ton pire critique en même temps.

Other than being the name of the first track, why have you called the album 'Perfect Darkness'?
Fin:
 Well, a lot of bands spend too long thinking about it, and as you can probably tell, we don’t have much time to think about stuff. You could quite literally spend weeks arguing about what you’re going to call the album and what you’re going to call the tracks. It’ll go on forever. So what we tend to do is just pick the track name that sounds the coolest. On the last album it was “Sort of Revolutions” and thus on this one “Perfect Darkness”. I guess we all know it would be the first track. It sounds really “first-tracky” to us. It’s sort of connected to “Sort of Revolution” too as the soundscape at the beginning is quite similar, so it’s a nice little nod backwards and a preparation for what’s about to happen. When we came to name all the tracks, we asked ourselves, well, “How are we going to sum up this 45 minutes of music into easily pronounceable words?” So we just ended up with Perfect Darkness. Once we’d written it down we thought that we couldn’t really call it anything else now. It just nicely rolls off the tongue. It’s pretty moody, pretty dark, and fits in well with our music. We’re not miserable or depressed or anything like that, we just chose it because it sounded good.
A part être le premier morceau de l'album, pourquoi as-tu appelé l'album "Perfect Darkness"?
Fin: Beaucoup de groupes passent de longs moments à y penser, et comme tu le sais probablement, nous n'avons pas beaucoup de temps pour y penser. Tu pourrais littéralement passer des semaines à discuter sur le nom de l'album et sur le nom des morceaux. Ca n'en finira jamais. Donc, ce que nous avons essayé de faire, c'est de choisir le nom du morceau qui sonnait le mieux. Sur le dernier album, c'était "Sort of Revolutions" et sur celui-ci, c'est "Perfect Darkness". Je pense que nous savions tous que ce serait la première chanson. Elle sonne vraiment "premier morceau" pour nous. C'est une sorte de connexion avec "Sort of Revolutions" aussi puisque l'ambiance sonore au début est presque similaire, c'est un petit clin d'oeil sympa en arrière et une préparation à ce qui se passe par la suite. Quand nous arrivons à la nomination des chansons, nous nous sommes demandé, "Comment allons-nous résumer ces 45 minutes de musique en mots facilement prononçables?" Alors nous nous sommes arrêtés sur Perfect Darkness. Une fois que nous l'avions couché sur papier,  nous avons pensé que nous ne pouvions vraiment pas l'appeler autrement. C'est juste sorti comme ça de notre bouche. C'est très morose, très noir, et cela correspond très bien à notre musique. Nous ne sommes pas malheureux ni dépressifs, nous l'avons juste choisi parce que cela sonnait bien.



Lin Up :
Finian Greenall : chant et guitare
Guy Whittaker : basse
Tim Thornton : batterie

Label :
Ninja Tune

Tracklist :
  1. Perfect Darkness
  2. Fear Is Like Fire
  3. Yesterday Was Hard On All Of Us
  4. Honesty
  5. Wheels
  6. Warm Shadow
  7. Save It For Somebody Else
  8. Who Says
  9. Foot In the Door
  10. Berlin Sunrise

dimanche 3 juillet 2011

Album de la semaine : Danger Mouse & Daniele Luppi - Rome

Danger Mouse & Daniele Luppi - Rome



Interview de Danger Mouse & Daniele Luppi

Five years in the making and now finally the album Rome about to see the light of day, how are you feeling about it – absolute joy? Relief?
Danger Mouse: A bit of both, but also I'm a little nervous about it because I've had this project in my back pocket for a long time. It's definitely helped me get through some stresses knowing I had this record as a safety net. Now I'm not going to have that anymore with the album done, I may need to call in something else that I can work on for another four or five years. But I'm proud of the record.
Cinq ans pour le réaliser et, maintenant, l'album Rome voit enfin le jour, comment vous sentez-vous - joie absolue? Soulagés?
Danger Mouse : Un peu des deux, mais je suis aussi un peu nerveux parce que j'avais ce projet dans ma poche arrière depuis longtemps. Cela m'aidait en fait à surmonter mon stress sachant que j'avais ce disque comme filet de sécurité. Maintenant je ne vais plus avoir tout ça puisque l'album est terminé, je vais avoir besoin de quelque chose d'autre pendant quatre ou cinq ans. Mais je suis fier de ce disque.
And the central feeling behind Rome?
DM: To me, it's just really the feel of a lot of the players. The way they played and the way the recordings were, it sets a really good backdrop. And that's what I was looking for to make the album. This album was never supposed to be a fake film soundtrack or anything like that. I had an idea to make an album - 'Should we write some songs?' and then 'how great would it be to get people who can play way better than I can'. And also to have a certain feel. Then I can make something come to life. You know you've already got the references in your head once you hear certain kinds of music, and if you mix that with something else then maybe it will be something new or something different.
That was the idea; we weren't trying to do a Buena Vista Social Club or anything. I just wanted to make an album that had a really great setting and backdrop. That's how it came together and that's why the players that we used were used. Obviously once we got some bigger names involved with the vocals, the ambition of the project started to get bigger and I started to understand it would be much more than that, but that was really what it was. For anybody who knows my record collection or listens to stuff I seem to take from when I pick music, it seems like a pretty obvious thing to do.
Daniele Luppi: What Brian and I tried to go for were epic feelings within the music – violence, passion, death, sadness, melancholy, love and happiness. Always very strong, epic feelings because I think Italians as people are used to having these emotions manifest. It's a very deep record.
Et l'ambiance principale derrière Rome?
DM : Pour moi, c'est vraiment l'ambiance que doivent vivre beaucoup de musiciens. La façon dont ils jouent et la façon dont se font les enregistrements, cela sert vraiment de toile de fond. Et c'est ce que je cherchais pour faire cet album. Cet album n'a jamais été une fausse bande son de film. J'avais une idée pour faire un album - "Devrions-nous écrire des chansons?" et puis, "Ce serait vraiment génial d'avoir des gens qui jouent bien mieux que moi". Et aussi avoir une certaine ambiance. Ensuite, je peux mettre au monde quelque chose. Tu sais que tu as déjà certaines références en tête une fois que tu entends certains genres de musique, et si tu mélanges ça avec autre chose alors, peut-être, tu obtiendras quelque chose de nouveau ou de différent.
C'était ça l'idée; nous n'avons pas essayé de faire du Buena Vista Social Club. Je voulais juste faire un album qui avait de vrais arrangements et une vraie toile de fond. C'est comme ça que nous nous sommes associés et c'est la raison pour laquelle les musiciens que nous avons choisis étaient choisis. Evidemment, dès que nous avons eu les meilleurs pour les voix, l'ambition du projet est devenue plus grande et j'ai commencé à comprendre que ça pouvait devenir beaucoup plus que ça, mais c'est devenu vraiment ce que je voulais. Pour quiconque connait ma collection d 'enregistrements ou écoute ces trucs, c'est un changement. 
Daniele Luppi : Ce que Brian et moi avons essayé d'aller chercher, ce sont des sentiments épiques à travers la musique - violence, passion, mort, mélancolie, amour et joie. Toujours des sentiments forts et épiques parce que je pense que les Italiens sont des gens qui manifestent ces émotions. C'est un disque très profond.
Daniele, I've heard you be described as a modern day Morricone.
DL: [laughs] I don't see any other human being matching the grandeur of Ennio's genius, but I'm like many other people [in] appreciating his talents. They resonate very much with me because I grew up with that stuff, and other people's works like Travaoili and Pierro Piccoli. They all have a capability of reaching into my heart and brain. Ennio is the best product to have ever come out of Italy. What a guy.
Daniele, j'ai entendu que tu étais décrit comme le Morricone moderne.
DL : Je ne connais aucun autre être humain correspondant à la grandeur du génie d'Ennio, mais je suis comme beaucoup d'autres personnes en appréciant ses talents. Ils résonnent beaucoup en moi parce que j'ai grandi avec ça, et les travaux d'autres personnes comme Travaoili et Pierro Piccoli. Ils ont tous la capacité d'atteindre mon coeur et mon cerveau. Ennio est le meilleur produit jamais venu d'Italie. Quel type.
This output of film score music across 1963-82/83 from the Maestros is so prolific isn't it – quite an astonishing body of work to discover...
DM: It is really interesting that what they did was sometimes indistinguishable – in fact, many times - but that was fine. It's like looking at a bunch of bands running around 1966 and 67 and they are all trying to cite the Beatles in their own way. They all had a very similar aesthetic and everything. This was kind of the same way. I think they weren't really big movies, so they were all on limited budgets. They had to adopt experimental ways of doing things. Sometimes you'd have whole scenes where it's just 1 guitar plucking. I learnt all about that from Daniele.
Film was the first thing that got me. I wanted to be a filmmaker and this music just jumped out at me. When I first started to make music, the first thing I tried to do was make instrumental music that would be for films that I'd make up. So I did some indie released stuff of just my own instrumental albums that were fake soundtracks. That's how I really started making music, and this type of music has always – with everything I've done – been in there.
DL: It was such a small crowd that made it happen - around 20 musicians that played for all the composers. It was an amazing coincidence of great movies and amazing players. Let's not forget that back then, all these genius composers wrote the music on the paper but then you've got the performers – like Alessandroni, the Marc IV and Edda Dell'Orso, so it was an spectacular combination of all these stars aligning. Growing up in Italy with all these movies meant I really consumed and absorbed all those sounds and textures.
Cette production de musique de films de 1963 à 82/83 des Maestros est très prolifique non ? - vraiment une étendue incroyable à découvrir...
DM : C'est vraiment intéressant de voir que ce qu'ils ont fait était quelques fois impossible à discerner - en fait, presque tout le temps - mais c'était bien. C'est comme regarder une paire de groupes jouant entre 1966 et 67 où ils ont tous essayé de faire du Beatles à leur façon. Ils avaient tous une esthétique similaire et tout. C'était un peu le même genre. Je pense que ce n'était pas de gros films, donc ils avaient un budget limité. Ils ont dû adopter des manière expérimentales pour faire des choses. Quelques fois, tu devais avoir de grandes scènes où on pinçait les cordes d'une seule guitare. J'ai appris tout ça de Daniele.
Le cinéma est le première chose qui m'a intéressé. Je voulais devenir cinéaste et cette musique s'est juste imposée à moi. Quand j'ai commencé à faire de la musique, la première chose que j'ai essayé de faire, c'est de la musique instrumentale pour des films que j'avais réalisés. Donc j'ai fait quelques enregistrements indé de mes propres albums instrumentaux qui étaient de fausses bandes sons. C'est comme ça que j'ai vraiment commencé à faire de la musique, et ce type de musique a toujours - avec tout ce que j'ai fait - tourné autour de ça.
DL : C'était comme une petite foule qui se produisait - environ 20 musiciens qui jouaient pour tous les compositeurs. C'était une impressionnante concordance entre de grands films et de grands musiciens. N'oublions pas qu'avant tout ça, tous ces compositeurs de génie écrivaient la musique sur du papier puis après vous aviez les performers - comme Alessandroni, Marc IV et Edda Dell'Orso, c'était une combinaison spectaculaire de toutes ces stars alignées. Grandir en Italie avec tous ces films fait que j'ai vraiment consommé et absorbé tous ces sons et ces textures.

What is it about these soundtracks that makes them so uniquely Italian? They are not the same as their French, German, American, or English counterparts are they?
DL: Well, first of all there's a huge difference between US and European composers and soundtracks. Within Europe, Italian output is super different from everybody else. Each country did their own thing but there is a distinct difference with Italy –harpsichord, for instance. A superb old instrument and the Italians really used it. I would say the Americans used it more in a jazz way which is brilliant and genius, but the Italians actually use it to make these very painful and strong melodies. Specifically in the city of Rome.
Qu'est ce qui fait que ces bandes sons les rende uniques en Italie? Ils ne sont pas comme leurs homologues français, allemands, américains ou anglais?
DL : D'abord, il y a une énorme différence entre les compositeurs et les bandes sons américains et européens. En Europe, la production italienne est super différente des autres. Chaque pays fait leur propre chose mais il y a une différence distincte avec l'Italie - le clavecin, par exemple. Un ancien instrument superbe et les Italiens l'utilisent vraiment pour créer ces mélodies très dures et très fortes. Spécialement dans la ville de Rome.
'The Rose With A Broken Neck' is a great title for a song It immediately conjures up classic Italian Giallo horror...
DM: [laughs] Yes, it is, but that was all Jack - he came up with the lyrics for that song and that's how it got the title.
"The Rose With A Broken Neck" est un bon titre pour une chanson. Elle évoque immédiatement le cinéma d'horreur italien Giallo...
DM : Oui, en effet, mais ça vient de Jack - il a créé les paroles pour cette chanson et c'est comme ça qu'il a trouvé le titre.
When did you begin getting into Italian soundtracks?
DM: When I was living in Athens, Georgia from 1995-2001. I worked in a record store for half that time and that's where some of the older guys and collectors would pass stuff on to me. Then over the years I've been able to afford more so I have been just trying to build up my collection.
Quand vous êtes-vous mis aux bandes sons italiennes?
DM : Quand je vivais à Athènes, en Géorgie de 1995 à 2001. Je travaillais dans un magasin de disques à mi-temps et c'est là que des mecs plus vieux et des collectionneurs m'ont passé des trucs. Puis, avec les années, j'ai eu les moyens d'en acheter plus et j'ai juste essayé d'augmenter ma collection.
What were the early soundtrack albums to have made an impression on you?
DM: Luis Bacalov's Django! and Il Grande Duello (Storm Rider) soundtracks, Morricone'sRevolver, Pierro Picconi, various scores by Riz Ortolani like Mondo Cane. I also listened to a lot of Italian library albums. A lot of stuff you get with these guys were on compilations from the 90s because back then that was all you were going to get – there weren't many full soundtrack albums being released. I liked the Jess (Jesus) Franco stuff as well, that had some really cool music to it with Bruno Nicolai.
Sacco e Vanzetti is an amazing soundtrack, and one I really, really love. Morricone with Joan Baez singing - that was so cool! It was an idea that helped with Rome, in getting somebody that's not necessarily known for singing with that particular style of music.
Quels sont les albums de bandes originales de films qui vous ont impressionnés?
DM : Les bandes originales de  Django! et de Grande Duello (Storm Riderde Luis Bacalov, Revolver de Morricone, Pierro Picconi, plusieurs musiques de Riz Ortolani comme Mondo Cane. J'ai également écouté beaucoup d'albums italiens. Beaucoup de choses de ces gens se sont retrouvés sur des compilations des années 90 parce que, avant, c'était tout ce que tu pouvais trouver - il n'y avant pas beaucoup d'albums complets de bandes originales enregistrés. J'aimais bien le travail de Jess (Jesus) Franco, qui avait fait de la bonne musique avec Bruno Nicolai.
Sacco e Vanzetti est une incroyable BO, et c'en est un que j'aime vraiment, vraiment. Morricone avec la voix de Joan Baez - c'était trop cool ! C'est une idée qui m'a aidé pour Rome, en ayant quelqu'un qui n'est pas nécessairement connu pour chanter ce style de musique particulier.
With the influences, vintage instruments & recording techniques deployed, were you ever concerned that Rome might turn out sounding too retro or pastiche?
DM: It wasn't really much of a concern. I think that it's sitting down writing melodies and songs. I can't really be picky. I'm just trying to look for the best thing I can come up with, and then I'll pass it by Daniele. Daniele checks it out and tells me what he likes the best and he does the same thing with me. Daniele will come up with an instrumental track and I will listen to it and write a string or choir part. We really did everything together. We have really similar tastes so it's hard for me to remember who did what.
Avec les influences, les instruments vintage et les techniques d'enregistrement déployées, vous ne vous êtes jamais inquiétés que Rome puisse sonner trop rétro ou trop pastiche?
DM : Ce n'était pas vraiment une inquiétude. Je pense que c'était juste s'asseoir pour écrire des mélodies et des chansons. Je ne peux pas vraiment être difficile. J'essaye juste de chercher la meilleure chose que je puisse créer, et puis je le passerai à Daniele. Daniele l'écoute et me dit ce qu'il aime le plus et il fait la même chose avec moi. Daniele viendra avec une piste instrumentale et je l'écouterai et écrirai la partie pour les cordes ou pour les voix. Nous avons vraiment fait les choses ensemble. Nous avons des goûts similaires, donc il est difficile pour moi de me souvenir qui a fait quoi.
Finally, could we ever see 'Rome' presented live?
DM: We're working on it. Everybody involved wants to do it, so we're just trying to figure out the timing of it and how many shows we can do. It won't be a full on tour but hopefully we'll get a few different cities in, we're working on it right now.
DL: The only thing I can say is that it must be done the way the record was made. The right instruments, players and atmosphere. If we can do that it would be lovely!
Enfin, verrons-nous un jour "Rome" en live?
DM : Nous y travaillons. Tous les gens impliqués veulent le faire, alors nous essayons de voir le timing et combien de shows nous pouvons faire. Ce ne sera pas une tournée complète mais, je l'espère, nous pourrons faire quelques villes différentes, nous y travaillons.
DL : La seule chose que je peux dire, c'est que ça doit être fait de la manière dont l'enregistrement s'est fait. Les bons instruments, les bons musiciens et la bonne atmosphère. Si nous pouvons faire ça, ce serait magnifique!